Publié dans Livres, roman contemporain

La conscience

Les lois de la gravité  de  Jean TEULE
Editions Julliard   /   139 pages

 

 

Résumé de l’histoire

L’histoire en fait se passe en 2 actes.

Dans le 1er acte, on découvre une femme simple et timide, factrice avec 2 enfants, et un mari Jimmy, qui est violent, souvent au chômage, coléreux, gros buveur et qui menace constamment de se suicider. Un matin, après une énième tentative de suicide ratée, il rentre chez lui, encore plus hargneux que d’habitude, insulte sa femme, va sur leur balcon du 11ème étage et menace de se suicider si sa femme ne lui donne pas d’argent pour aller boire un verre. Sans vraiment réfléchir, sa femme va sur le balcon … et le pousse.

Elle appelle la police qui fait une brève enquête et conclut à un suicide, surtout qu’il avait fait une tentative ratée la veille et qu’il venait de sortir de l’hôpital. Sa femme sans vraiment s’en rendre compte, vient de perpétrer le crime parfait … mais elle va devoir vivre avec ça sur la conscience … et justement sa conscience se manifeste tous les jours sous diverses formes.

Dans le 2ème acte, cette femme décide au bout de 10 ans de se livrer à la police, car elle n’en peut plus de vivre avec ce secret. Elle rencontre le lieutenant Pontoise, lui explique son histoire et demande à être mise en prison. Seulement, Pontoise pense que c’est une idée idiote de se punir de la sorte 10 ans après, surtout que son mari était un beau salaud. Donc pendant toute une soirée il va essayer de convaincre cette femme de repartir chez elle, de « mettre un mouchoir sur cette histoire » et de passer à autre chose.

 

Mon avis

J’ai trouvé ce roman très intimiste, court, intense. Il y a un combat entre deux personnages. Le lieutenant Pontoise et « la meurtrière » dont on ne saura jamais le nom. Pourtant, on sait qu’elle est factrice, qu’elle est aimée de ses clients, qu’elle a deux enfants. Par bribe, elle va nous parler de sa vie ratée.

Je trouve la performance de Jean Teulé assez exceptionnelle. Arriver à nous tenir en haleine pendant plus de 100 pages (avec verve et humour) alors que l’on connaît déjà la fin de l’histoire, mais on est scotché et on veut à tout prix savoir qui gagnera la partie, du policier ou de la veuve.

Au final, un débat sur la conscience très bien argumenté.

Note : 4.5  / 5    première parution en mars 2009    premier roman ici

 

Publié dans Cinéma, vu au cinéma

Fais gaffe à toi

 

GRAN TORINO

 

Réalisateur : Clint Eastwood
Comédiens : Clint Eastwood / Christopher Carley / John Carroll Lynch
Durée        : 1 h 55

 

Note : 5/ 5   vu en mars 2009

 

Résumé de l’histoire

Walt Kowalski vient de perdre sa femme. Il vit seul avec sa chienne Daisy dans une banlieue de Detroit.

Raciste, vétéran de la guerre de Corée, il passe son temps à maugréer contre ses voisins issus de la communauté asiatique Hmong, tout en astiquant ses fusils et sa Ford Gran Torino 72. Jusqu’au jour où le fils des voisins tente de voler sa voiture.

 

Mon avis

A mon humble avis du grand Eastwood. Mais bon je suis fan, alors peut être pas tout à fait impartiale.

J’ai aimé le découvrir à la fin de sa vie, bougon, grognon, (avec des mimiques inimitables) raciste, vivant dans ses souvenirs, ayant du mal à s’intégrer dans son quartier, essayant de vivre sa retraite tranquillement, malgré la perte de sa femme. Il a deux fils, qui sont mariés avec des enfants et il a bien de la peine à parler avec eux. Et malgré son caractère difficile, je l’ai trouvé attachant et vrai.

Mais quand il décide de prendre Tao, le fils de ses voisines sous son aile, on sent rapidement qu’il s’y attache et qu’il s’en occupe comme il aurait voulu le faire avec ses propres fils. Il a aussi beaucoup de tendresse pour la sœur de Tao, malgré son fichu caractère.

Alors, quand les membres de la communauté Hmong s’en prennent à la famille de Tao, il ne peut s’empêcher de réagir et de les protéger. Dans un 1er temps à la façon de l’inspecteur Harry dans ses grands jours, avec force et violence et dans un 2ème temps, d’une manière différente, très fine, psychologique et qui lui permettra de se retirer avec les honneurs.

Pour couronner le tout, de bons dialogues, de l’humour, le film a très peu de temps mort et on ne voit pas le temps passer. Seul bémol, pour moi, on ne voit sa fameuse Gran Torino que 10 minutes de tout le film.

Mention spéciale pour l’acteur qui joue le prêtre irlandais que j’ai vraiment trouvé très bon ainsi que pour les acteurs Hmong qui sont réellement de cette communauté (donc de jeunes acteurs totalement inconnus).