Publié dans Livres, roman classique

L’amour dans les yeux d’un homme

 

 

 

 

 

LE MATRIMOINE  de  Hervé BAZIN
Editions du Seuil   /   394 pages

 

Résumé de l’histoire

Abel Bretaudaud, jeune avocat de 25 ans, vient de se marier avec Mariette Guimarch, une jeune femme de bonne famille, coquette, élégante, intelligente (elle a fait des études de droit) mais qui décide de se consacrer à son mariage. Comme c’est le plus grand bouleversement de sa vie, il décide de consigner ses impressions dans un cahier.

L’histoire début en 1953, il va habiter avec sa femme dans l’appartement de sa mère et se constituer une clientèle. Pendant ce temps, sa femme s’occupe de « leur intérieur », dépense l’argent qu’il peine à gagner et passe la majorité de son temps avec sa mère et ses sœurs.

Abel découvre les joies du mariage et regarde avec tendresse sa femme, qu’il chérit et qu’il honore très régulièrement mais en évitant de lui faire des enfants. Au bout de 4 ans de mariage, il sent la pression de leur famille respective, qui s’étonne de ne pas voir d’enfants pointer le bout de son nez, et il s’active à l’honorer pendant « les bonnes périodes ».

Assez rapidement arrive un petit Nicolas. Deux ans plus tard, ce sera un Louis. Et Abel continue d’observer sa Mariette. Elle est devenue une mère poule qui se fait tyranniser par ses deux fils, mais jamais elle ne voudra le reconnaître. Elle passe son temps à laver, ranger et surveiller ses deux petits monstres. Elle est fatiguée, n’a plus une once de coquetterie, n’a plus de temps à lui consacrer et va même jusqu’à l’appeler « Papa » !! Sa conversation n’est plus aussi agréable qu’avant et ça tourne continuellement autour des enfants, la façon de les élever, les choses qu’on va leur acheter.

Abel a 40 ans, c’est toujours un bel homme, et il fait une entorse à son contrat de mariage en courtisant une lointaine cousine de 20 ans, pendant les vacances d’été. Mais il a beau être très prudent, sa femme semble se méfier, et au bout d’un temps il se lasse, la cousine rompt avec lui et il retourne à son train-train quotidien. Il raconte aussi l’arrivée de la télévision noir-blanc dans leur vie.

Il continue d’honorer sa femme et voilà qu’elle est de nouveau enceinte … de jumelles qu’ils vont prénommer Marianne et Yvonne. Et il continue ses annotations jusqu’en 1967. Les difficultés ou les facilités des enfants à l’école, son ascension sociale, les petits couacs de la vie avec sa femme.

 

Mon avis

Sans conteste, un coup de cœur, une merveilleuse écriture, un très bon moment passé avec cette famille. Pour une fois que c’est une histoire familiale vue par un homme, ça change.

J’appréhendais cet auteur (tout de même un académicien) et je me retrouve avec une plume délicate, des mots choisis qui ont enchanté mes yeux et mon imagination. Un véritable émerveillement.

 

Note :  5  / 5    première publication en avril 2010