MA PSY, MON AMANT de Brigitte KERNEL
Editions Belfond / 220 pages
Résumé de l’histoire
Dans la première nouvelle, on découvre Annie, qui vit en couple avec Thomas et qui envisage de fonder une famille avec lui. Pourtant, elle doute d’elle et de sa capacité à s’occuper d’un enfant, suite à un traumatisme dans son enfance. Elle consulte donc une psy, le Dr Estelle Fisher. En sortant d’une séance éprouvante, elle a un léger malaise et un homme la retient. C’est le coup de foudre immédiat et Annie entame une relation passionnée avec cet homme qu’elle surnomme Chacha.
Elle ne sait rien de lui (ni son nom, ni sa profession, ni l’endroit où il habite) mais leur relation est torride, passionnée et soudain Annie redevient coquette, conquérante, sûre d’elle. Elle décide donc d’en parler à sa psy, lui raconter leurs ébats dans ses moindres détails et elle se délecte du fait que ça semble la mettre mal à l’aise voir carrément nerveuse.
Dans la deuxième nouvelle, un dénommé Charles, écrit à sa femme pour lui dire que son existence est bouleversée. Il est très amoureux d’une femme, qu’il voit très régulièrement pour des parties de jambes en l’air savoureuses … et qu’il a aussi un amant. Il fait cela pour son développement personnel et car sa femme (Estelle) n’est pas assez disponible et ouverte d’esprit pour faire l’amour avec lui. Mais il souhaite rester en bon terme et continuer à vivre avec elle.
Dans la troisième nouvelle, on découvre le Dr Fisher en analyse avec son superviseur, personne avec qui elle est sensée parler de ces cas difficiles et savoir si elle conseille ses patients au mieux. Mais au lieu de cela, elle parle uniquement de sa patiente (Annie) et de son amoureux mystérieux, et elle passe son temps à se demander si elle ne couche pas avec son mari.
Mon avis
Le roman se découpe en trois nouvelles qui au final se recoupent avec beaucoup de finesse. On a notamment l’occasion de découvrir le monde des psy, de se rendre compte qu’un psy est finalement très humain, jaloux, soupçonneux à l’extrême et on se délecte de son questionnement qui va jusqu’à la paranoïa … et peut être plus encore.
Un roman à la lecture rapide, mais qu’on ne peut plus lâcher, car on a très envie de savoir si l’on a trouvé la bonne solution, et surtout il n’y a pas de temps mort, même si par instant le roman se déroule assez lentement. J’ai presque pris du plaisir à voir souffrir cette psy, si froide et détachée de ses patients, la voir se poser toutes ces questions.
Premier contact avec Brigitte Kernel que je ne connaissais pas du tout. Cette femme travaille pour la radio France Inter, elle est également critique littéraire à Femme Actuelle et a publié « une journée dans la vie d’Annie Moore » qui a gagné le prix Paul Guth du premier roman. Et ce premier contact avec cette romancière fut très agréable. Je lirais certainement d’autres romans.
Note : 4 / 5 première publication en 2010