LA PHOTOGRAPHIE de Pénélope LIVELY
Editions Mercure de France / 275 pages
Résumé de l’histoire (4ème de couverture)
Il ouvre l’enveloppe, y trouve une photographie et une feuille de papier pliée. Il regarde d’abord la photo. Un groupe de cinq personnes debout, avec des arbres à l’arrière-plan. Un homme et une femme tournent le dos au photographe. La femme, c’est Kath, il reconnaîtrait partout cette silhouette, cette attitude. Glyn rapproche la photo de ses yeux pour un examen plus minutieux. C’est alors qu’il voit. Il voit les mains. Il voit que Kath et cet homme, ont leurs mains entrelacées, serrées ensemble derrière leur dos, invisibles pour les autres, dans cet instant d’intimité cachée.
Ce que Glyn ressent … Vient d’abord la rage, après la jalousie, une humiliation incandescente. Où ? Quand ? Qui ?
Connaît on jamais vraiment ceux ou celles avec qui on vit, alors qu’en réalité on ne se donne même pas la peine de les écouter, de les regarder, de les entendre ?
C’est la question que va devoir se poser Glyn, des années après la mort inexplicable, de sa jeune femme, Kath quand il découvre cette photo compromettante. Ainsi, elle avait sans doute un amant … Historien du paysage, archéologue de formation, Glyn va mener son enquête en creusant dans la vie, le cœur, l’âme de tous les membres de son entourage, les bouleversant au passage. La vérité, qui ne sera pas celle qu’il croyait découvrir, surprendra.
J’ai décidé de recopier le 4ème de couv. car il dit juste ce qu’il faut pour avoir envie de dévorer ce roman.
Penelope Lively est née au Caire et vit à Londres. Auteur d’une œuvre traduite en douze langues, de plus de vingt romans, recueils de nouvelles et récits – dont un couronné par le très prestigieux Booker Prize -, elle est l’une des romancières anglaises d’aujourd’hui les plus estimées
Mon avis
Le rythme est très lent, surtout dans les 100 premières pages, mais ce roman est comme une boîte de Pandore, une fois qu’on a commencé à gratter, on ne peut pas s’empêcher de connaître le fin mot de l’histoire. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que P.L. sait y mettre les formes pour nous tenir en haleine.
Alors que Glyn ne s’intéressait pas beaucoup à sa femme de son vivant, préférant passer à la télévision, donner ses cours à l’université, faire des conférences aux 4 coins du monde et faire son intéressant, voilà qu’il devient jaloux à la découverte de cette fameuse photo, et qu’il commence à soupçonner tout les amis de Kath. Il va donc commencer une quête, pour savoir qui est l’amant (peut être avait elle un amant différent à chaque fois qu’il partait pour son travail) et qui savait parmi leurs amis. Mais il va surtout découvrir une femme qu’il ne connaissait pas du tout.
On découvre aussi la relation très étrange entre Kath et sa sœur Elaine. Elles sont totalement opposées dans leur caractère et leurs réactions. Elaine est carrée, carriériste, responsable, jalouse de la grande beauté de sa sœur et de sa facilité à se faire des amis.
Il y aura ainsi une succession de courts chapitres, qui évoque la relation de Kath et des différents protagonistes. Sa sœur Elaine, sa nièce Polly, son beau-frère Nick, son mari Glyn. Mais surtout, comment et pourquoi Kat est morte, ce qui va donner un éclairage différent à toute l’histoire.
L’auteure excelle dans les descriptifs et la psychologie des personnages ainsi que dans leurs pensées les plus secrètes.
Note : 3 / 5 première publication en 2011