Publié dans Livres, roman classique

La fin des traditions

VENT D’EST VENT D’OUEST  de  Pearl BUCK
Editions Stock   /   251 pages

 

Résumé de l’histoire

L’histoire se passe en deux parties. Même si ce n’est mentionné nul part, il semblerait que ce roman se situe en 1920 – 1930.

Dans la première, nous faisons connaissance avec une chinoise, Kwei-Lan, élevée dans l’ancienne tradition (pieds bandés, soumission et obéissance à son mari, et surtout aucune prise de décision).

Au départ, elle vit avec sa mère et son frère, mais quand il a atteint l’âge de 9 ans, ils sont séparés et son frère part vivre dans la partie réservée aux hommes, avec son père. A partir de ce moment, le frère et la sœur ne se reverront que très rarement.

Kwei-Lan reste avec sa mère, apprend à servir le thé, joue de la musique et apprend les nombreux codes qu’elle devra observer avec son mari et sa belle-mère, car quand elle se mariera, elle appartiendra à son mari et à sa famille et sera, ainsi que le veut la coutume, l’esclave de sa belle-mère.

Vient le jour de son mariage, avec un chinois qu’elle n’a jamais vu, mais elle sait qu’il est médecin et qu’il a étudié plusieurs années en Amérique.

A partir de ce moment là toute sa vie va changer, car son mari ne veut plus obéir aux anciennes traditions. A savoir : il ne vivra pas dans la maison de ses parents, mais va prendre un appartement moderne en ville, sa femme ne sera pas l’esclave de sa mère non plus.

Il lui explique qu’il veut un « mariage moderne ». A savoir, il ne va pas la forcer à avoir des relations sexuelles avec lui si elle ne le veut pas, elle peut donner son avis sur chaque décision que le couple prend.

Elle a beaucoup de peine à comprendre cette nouvelle façon de se comporter avec son mari. De plus, il lui demande de débander ses pieds et que comme il est médecin il va l’aider. Elle a aussi le droit de sortir seule dans la rue, que ce soit pour faire des courses ou juste se balader.

A partir de l’instant où elle accepte de débander ses pieds, commencera sa vraie vie de couple avec son mari. Rapidement elle sera enceinte d’un garçon, qui vivra avec eux (alors que selon la tradition il aurait dû vivre chez ses grands-parents.

Dans la deuxième partie, l’histoire est centrée sur le frère qui devenu adulte est aussi parti étudier en Amérique. Au bout de plusieurs années d’absence, il rentre en Chine avec sa femme une américaine.

C’est le choc pour tout le monde, car elle est grande, blonde, ses yeux sont bleus et elle donne son avis à tout bout de champs. Elle sera rejetée par sa belle-famille, malgré tous ses efforts d’adaptation, et même après avoir vécu plus d’un an chez sa belle-famille.

Finalement, le fils reniera ses parents, vivra dans un petit appartement avec sa femme et son fils et travaillera pour subvenir à leurs besoins.

 

Mon avis

Je me souviens avoir lu ce roman vers 14 – 15 ans, mais je n’en avais gardé aucun souvenir. Là je l’ai dévoré en 3 jours !

Malgré le fait que ce roman est été écrit en 1930, je trouve qu’il a bien vieilli et les pages se tournent avec avidité. Pour moi, une lecture exotique (apprendre comment vivaient les femmes chinoises au début du XXème siècle, leurs coutumes, etc).

Une lecture fluide, presque actuelle (je n’aurai jamais pensé que ce roman avait été écrit en 1930 !) et je me suis à la fois instruire et amusée de l’étonnement de Kwei-Lan.

Donc un très bon moment et je le recommande. J’en lirai s’en doute d’autres.

Note :   4  / 5

 

Mais qui est-elle ? Portrait

Elle est née le 26 juin 1892, et décédée le 6 mars 1973 à Danby (Vermont), et elle est une femme de lettres américaine.

Alors qu’elle n’a que 3 mois, ses parents missionnaires presbytériens partent en Chine près de Chinkiang, puis à Shanghaï, où elle va apprendre le mandarin avant l’anglais.

Elle fait ses études universitaires en Virginie, puis retourne en Chine où elle épouse John Buck, un ingénieur agronome américain en 1917, avec qui elle part à Suzhou, en Chine de l’est. Elle s’établit ensuite à Nanjing jusqu’à 1927, puis au Japon et revient en 1933 aux États-Unis, où elle divorce en 1935.

En 1930 paraît son premier roman inspiré par la Chine qui ouvre un grand cycle romanesque : Vent d’Est, Vent d’Ouest. En 1931, La Terre chinoise, inspiré par son séjour à Suzhou, connaît un immense succès. Elle est la première femme à obtenir le Prix Pulitzer en 1932 pour La Terre chinoise. Cet ouvrage, adapté avec grand succès au cinéma (Visages d’Orient), est prolongé par Les Fils de Wang Lung (1932) et La Famille dispersée (1935).

 

8 commentaires sur « La fin des traditions »

      1. Pivoine, de mémoire. Je crois que c’est tout. A l’époque, quand on vivait dans un petit village, c’était bien plus dur que maintenant pour se procurer des livres.

      2. C’est vrai 😉
        Je te posais la question, car ensuite elle a écrit des romans radicalement différents, par forcément sur l’Asie et plus contemporains.

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