LE DINER de Hermann KOCH
Editions Belfond / 330 pages
Résumé de l’histoire (4ème de couverture)
Deux frères se donnent rendez-vous, avec leurs épouses, dans un restaurant branché d’Amsterdam.
Hors-d’œuvre : le maître d’hôtel s’affaire.
Plat principal : on parle de tout, des films à l’affiche, des vacances en Dordogne.
Dessert : on évite soigneusement le véritable enjeu du dîner, les enfants.
Car leurs fils respectifs ont commis un acte d’une violence inouïe.
Un café, un digestif, l’addition.
Reste la question : jusqu’où irion-nous pour préserver nos enfants ?
Mon avis
Pour faire bref et ne pas trop en dire : les cousins âgés de 17 ans, ont agressés (je ne dirai pas de quelle manière) une sdf, et pendant ce repas au restaurant les 2 couples débattent de la façon de résoudre ça.
Un couple veut prendre ses responsabilités et tout dire à la police, car à 17 ans il faut assumer ses actes.
Et l’autre couple, veut juste passer l’éponge et faire comme si rien de grave ne s’était passé ! En plus, la police n’a pas assez d’indice pour remonter jusqu’à eux.
J’ai longtemps hésité avant de lire ce roman, car il avait créé des remous sur la blogosphère. J’ai laissé passer quelques années et finalement, je me suis laissée tenter par la couverture bleue et son homard.
Même si j’ai été intriguée, choquée, scandalisée, j’ai adoré ce roman, la fluidité dans l’écriture, son humour noir, la manière dont les chapitres sont découpés (hors-d’œuvre, plat principal, dessert), le suspens dans la manière de distiller les indices.
La psychologie des personnages est excellente, on voit les tensions, voir la haine entre les deux frères (l’un est un homme politique en vue, alors que l’autre est un prof mis en arrêt maladie depuis des années).
On voit aussi les secrets dans le couple, une des mères est tout à fait au courant de ce que son fils a fait, mais n’a pas mis le père au courant (car trop fragile) et la mère et le fils règle « ça » dans le dos du mari.
Bref, un excellent moment et je me réjouis d’en lire d’autres.
Note : 4 / 5