Tout d’abord, je voudrai remercier toutes les personnes qui se sont fait du souci pour moi, qui ont pris de mes nouvelles .. ça m’a fait chaud au cœur.
Si j’ai décidé de créer cette rubrique, c’est pour le souvenir, que dans quelques mois ou années je puisse me retourner et dire : j’ai réussi à surmonter cette épreuve, avec courage et il en faut plus pour m’abattre ! Pour mesurer mes progrès au fur et à mesure des semaines, et aussi mettre des mots sur mes maux.
Car voilà, entre l’accident et le moment où j’écris ces lignes, il vient de s’écouler 4 semaines ! Un mois déjà et pourtant ça m’a semblé une éternité. Mais revenons au début de cette histoire.
Mercredi 17 février : la journée est douce et le soleil fait une apparition. Je sors me balader un moment, et au détour d’un passage piéton, alors que j’observe la circulation et qu’en même temps je descend du trottoir pour traverser la route, je m’étale de tout mon long sur la route, je n’ai pas le souvenir d’avoir mis mes mains en avant pour me protéger.
Mais dans mon malheur j’ai de la chance, car la première personne qui s’occupe de moi est un infirmier. Impossible de me relever seule, mon bras droit refuse de m’obéir, des douleurs atroces dans tout le corps et l’impression d’avoir « un bras flottant » à droite. Mon infirmier de fortune, après un rapide examen, décide d’appeler une ambulance, il retrouve des potes et je suis prise en charge direction l’hôpital.
Les ambulanciers sont adorables et ils sont au petit soin avec moi, ils enregistrent mon dossier à l’hôpital et attendent avec moi que je sois prise en charge par les urgences. Une doctoresse arrive et très rapidement le verdict tombe, rien de grave mais à droite j’ai le poignet cassé et il faudra opérer et toujours à droite j’ai le coude luxé, une façon polie de dire que l’os est sorti de mon bras et qu’il va falloir le remettre à sa place illico.
Pas le temps de râler, moins d’une heure plus tard je suis au bloc, sous anesthésie générale, mon coude est remis en place et je suis plâtrée jusque sous l’aisselle !! Le réveil est un peu hard, mais seulement la moitié du chemin est fait.
Jeudi 18 février : je dois m’adapter au rythme hospitalier .. supporter de dépendre des autres pour la moindre action .. faire des examens et des radios toute la journée .. passer la moitié de mon temps avec le bras suspendu au-dessus du lit .. voir le chirurgien et apprendre que je vais être opérée le lendemain pour mon poignet droit .. et apprendre dans la foulée que je me suis cassé le pouce gauche et qu’il faudra aussi opérer et plâtrer !
Vendredi 19 février : je passe la moitié de la journée sous anesthésie, et je ressors plâtrée des deux bras, ce qui me mets le moral dans les chaussettes ! car globalement je fais encore moins de choses qu’avant les opérations .. la seule bonne nouvelle, c’est que le coude n’est finalement pas cassé donc pas opéré, mais bloqué par le plâtre pour le laisser au repos.
En ce qui concerne la douleur, je tourne avec 4 Dafalgan par jour ! Je ne sais pas pour les autres pays, mais ici en Suisse, je prends ce médicament quand j’ai mal à la tête ou des règles douloureuses ou pour faire descendre la fièvre ou en prévention de la grippe ! Je trouve ça un peu léger et j’ai toute les peines à obtenir le Tramal, un vrai anti douleur, mais à base de drogue.
Lundi 22 février : je commence à négocier ma sortie de l’hôpital avec le médecin, il faut que j’organise mon quotidien à la maison avec le passage d’infirmières : pour la toilette, les repas, enfin bref les gestes basiques de la vie. J’ai toujours mon gros plâtre à droite, qui pèse une tonne !! et à gauche un gantelet qui immobilise seulement la main.
La suite au prochain numéro !