Publié dans Livres, roman classique

Le fruit défendu

LES OISEAUX SE CACHENT POUR MOURIR  de  Colleen MCCULLOUGH
Editions France Loisirs   /   536 pages

 

Résumé de l’histoire

Pendant plus de 50 ans, on va suivre la vie du clan Cleary.

L’histoire débute en 1915, Paddy Cleary, écossais, vit avec sa femme Fee et ses 6 enfants, dont une seule fille, Meggie, en Nouvelle-Zélande. Il est tondeur de moutons, et fait le tour des ranchs. Mais la vie est difficile, et il a de la peine à joindre les deux bouts.

L’avenir est sombre quand une bonne nouvelle tombe. Toute la famille va partir vivre et travailler en Australie, dans la propriété de Mary Cleary, la sœur de Paddy, qu’il ne connaît presque pas, car ils ont 15 ans d’écart.

On est en 1921, et toute la petite famille débarque en Australie. Ils sont accueillis par le père Ralph de Bricassart, jeune prêtre de 26 ans, fringant, beau comme un dieu, et il se prend d’affection pour cette famille travailleuse et courageuse, mais son cœur est chaviré par la petite Meggie, 11 ans, délaissée par ses parents au profit de ses frères, qui sont assez grand pour travailler avec leur père.

Ils découvrent le domaine de Drogheda, un des plus grands et plus riches d’Australie et ils vont habiter dans la maison du contremaître et quand Mary Cleary ne sera plus de ce monde, ils iront habiter dans la grande maison.

Les décennies se succèdent, et rien ne leur sera épargné : la sécheresse, ensuite les pluies torrentielles, les moutons malades, les mouches. Mais ils s’accrochent et aiment leurs terres.

Au début des années 1930, Paddy ainsi que l’un de ses fils mourront dans un accident atroce et Fee devra reprendre les rênes du domaine. Le père Ralph est toujours là pour les soutenir et depuis la mort de Mary Cleary, c’est lui qui dirige le domaine de Drogheda, ce qui fait qu’il est riche à millions, et ça lui a ouvert les portes du Vatican à Rome, mais il verse des rentes généreuses à tous les membres de la famille.

Meggie a 27 ans et quand le père Ralph revient à Drogheda pour enterrer son père et son frère, elle en profite pour lui avouer sa flamme. Il la repoussera et lui conseille de se marier avec un bon parti de la région.

Voyant qu’elle ne pourra pas le faire changer d’avis, Meggie s’éprend de Luke, un tondeur, joli garçon, avec une légère ressemblance avec le père Ralph, et rapidement ils se marient. Il en veut surtout à son argent, car il fait en sorte que la rente de Meggie soit versée sur son compte.

Mais comme il ne veut pas qu’elle se doute de quelque chose, il décide de lui faire traverser toute l’Australie, pour être coupeur de cannes à sucre dans le Queensland du Nord, et comme c’est un travail itinérant, il la place comme boniche dans une famille !

Meggie se rend compte qu’elle n’aime pas Luke, elle veut juste avoir une maison à elle à bichonner et des enfants, mais Luke ne veut pas en entendre parler, et il préfère faire la fête avec ses potes, plutôt que de s’occuper de sa femme. Du reste ils se voient 1 ou 2 fois par an, pas plus.

Mais Meggie arrive à ses fin et tombe enfin enceinte. Elle accouche d’une petite fille, Justine, avec des yeux étranges et elle se rend compte qu’elle n’a aucun amour pour cette enfant.

Meggie est totalement déprimée, alors sa patronne et amie, lui paie des vacances au bord de la mer et elle s’occupe de Justine. Ralph la retrouve dans sa retraite et cède enfin à ses attentes, et ils passent quelques jours merveilleux.

On est presque en 1950 et Meggie décide de quitter Luke et de retourner vivre à Drogheda pour aider sa mère à gérer le domaine ave ses frères qui sont tous célibataires. Elle emmène aussi Justine et peut de temps après se rend compte qu’elle est enceinte. Elle aura un magnifique garçon, Dane, qui ne saura jamais qui est son père.

On arrive dans les années 1960, Dane est un bel adolescent, le portrait craché de son père, et il décide de devenir prêtre et Meggie le confie au père Ralph qui vit depuis de nombreuses années à Rome.

Dans la foulée, Justine ira vivre en Angleterre, car elle veut faire du théâtre et ainsi elle est proche de Rome où elle peut voir son frère régulièrement. Mais : bien mal acquis ne profite jamais, et bien des malheurs vont tomber sur cette famille.

 

Mon avis

Une grande saga australienne comme je les aime. Pour moi ce roman a une saveur particulière, puisque c’est une relecture.

Enfin, la première fois c’était en 1986 et j’en avais un souvenir sulfureux, avec des scènes de sexe à tous les coins de pages, puisqu’on m’avait formellement interdit de le lire ! Bref ce n’est pas tout à fait ça !

Mais que l’on se rassure, j’ai passé un excellent moment avec ce roman, tout à fait dépaysant puisqu’il se passe en Australie, au début du 20ème siècle. Les personnages sont forts, attachants, et on tremble pour eux.

Seul et unique bémol, des descriptions de paysage, souvent longues, mais sinon un chef d’œuvre.

Et franchement ouvrir ce roman c’est partir ailleurs et oublier ses ennuis du quotidien. Je ne peux que le conseiller.

Note :  4   / 5

Edit d’août 2015 :  Le roman de 1980, a tellement été encensé par la critique, qu’une mini-série a été produite en 1983, avec dans le rôle phare du père Ralph Bricassart, Richard Chamberlain, qui cet été là a fait se pâmer de joies des millions de femmes. Je ne résiste pas à  vous montrer un extrait de l’époque.

Et pour les fans, cette série repasse dès demain mardi, sur Chérie 25 à 20h50, en 5 épisodes à raison de 2 épisodes par semaine.

Publié dans Livres, roman classique

La fin des traditions

VENT D’EST VENT D’OUEST  de  Pearl BUCK
Editions Stock   /   251 pages

 

Résumé de l’histoire

L’histoire se passe en deux parties. Même si ce n’est mentionné nul part, il semblerait que ce roman se situe en 1920 – 1930.

Dans la première, nous faisons connaissance avec une chinoise, Kwei-Lan, élevée dans l’ancienne tradition (pieds bandés, soumission et obéissance à son mari, et surtout aucune prise de décision).

Au départ, elle vit avec sa mère et son frère, mais quand il a atteint l’âge de 9 ans, ils sont séparés et son frère part vivre dans la partie réservée aux hommes, avec son père. A partir de ce moment, le frère et la sœur ne se reverront que très rarement.

Kwei-Lan reste avec sa mère, apprend à servir le thé, joue de la musique et apprend les nombreux codes qu’elle devra observer avec son mari et sa belle-mère, car quand elle se mariera, elle appartiendra à son mari et à sa famille et sera, ainsi que le veut la coutume, l’esclave de sa belle-mère.

Vient le jour de son mariage, avec un chinois qu’elle n’a jamais vu, mais elle sait qu’il est médecin et qu’il a étudié plusieurs années en Amérique.

A partir de ce moment là toute sa vie va changer, car son mari ne veut plus obéir aux anciennes traditions. A savoir : il ne vivra pas dans la maison de ses parents, mais va prendre un appartement moderne en ville, sa femme ne sera pas l’esclave de sa mère non plus.

Il lui explique qu’il veut un « mariage moderne ». A savoir, il ne va pas la forcer à avoir des relations sexuelles avec lui si elle ne le veut pas, elle peut donner son avis sur chaque décision que le couple prend.

Elle a beaucoup de peine à comprendre cette nouvelle façon de se comporter avec son mari. De plus, il lui demande de débander ses pieds et que comme il est médecin il va l’aider. Elle a aussi le droit de sortir seule dans la rue, que ce soit pour faire des courses ou juste se balader.

A partir de l’instant où elle accepte de débander ses pieds, commencera sa vraie vie de couple avec son mari. Rapidement elle sera enceinte d’un garçon, qui vivra avec eux (alors que selon la tradition il aurait dû vivre chez ses grands-parents.

Dans la deuxième partie, l’histoire est centrée sur le frère qui devenu adulte est aussi parti étudier en Amérique. Au bout de plusieurs années d’absence, il rentre en Chine avec sa femme une américaine.

C’est le choc pour tout le monde, car elle est grande, blonde, ses yeux sont bleus et elle donne son avis à tout bout de champs. Elle sera rejetée par sa belle-famille, malgré tous ses efforts d’adaptation, et même après avoir vécu plus d’un an chez sa belle-famille.

Finalement, le fils reniera ses parents, vivra dans un petit appartement avec sa femme et son fils et travaillera pour subvenir à leurs besoins.

 

Mon avis

Je me souviens avoir lu ce roman vers 14 – 15 ans, mais je n’en avais gardé aucun souvenir. Là je l’ai dévoré en 3 jours !

Malgré le fait que ce roman est été écrit en 1930, je trouve qu’il a bien vieilli et les pages se tournent avec avidité. Pour moi, une lecture exotique (apprendre comment vivaient les femmes chinoises au début du XXème siècle, leurs coutumes, etc).

Une lecture fluide, presque actuelle (je n’aurai jamais pensé que ce roman avait été écrit en 1930 !) et je me suis à la fois instruire et amusée de l’étonnement de Kwei-Lan.

Donc un très bon moment et je le recommande. J’en lirai s’en doute d’autres.

Note :   4  / 5

 

Mais qui est-elle ? Portrait

Elle est née le 26 juin 1892, et décédée le 6 mars 1973 à Danby (Vermont), et elle est une femme de lettres américaine.

Alors qu’elle n’a que 3 mois, ses parents missionnaires presbytériens partent en Chine près de Chinkiang, puis à Shanghaï, où elle va apprendre le mandarin avant l’anglais.

Elle fait ses études universitaires en Virginie, puis retourne en Chine où elle épouse John Buck, un ingénieur agronome américain en 1917, avec qui elle part à Suzhou, en Chine de l’est. Elle s’établit ensuite à Nanjing jusqu’à 1927, puis au Japon et revient en 1933 aux États-Unis, où elle divorce en 1935.

En 1930 paraît son premier roman inspiré par la Chine qui ouvre un grand cycle romanesque : Vent d’Est, Vent d’Ouest. En 1931, La Terre chinoise, inspiré par son séjour à Suzhou, connaît un immense succès. Elle est la première femme à obtenir le Prix Pulitzer en 1932 pour La Terre chinoise. Cet ouvrage, adapté avec grand succès au cinéma (Visages d’Orient), est prolongé par Les Fils de Wang Lung (1932) et La Famille dispersée (1935).

 

Publié dans Livres, roman classique, roman contemporain

Un autre regard

 

 

LE PETIT PRINCE  de  Antoine DE SAINT-EXUPERY
Editions  Folio   /   99  pages

 

Résumé de l’histoire

La rencontre entre un aviateur, perdu dans le désert, et un petit garçon blond qui regarde les adultes et essaie de comprendre leur comportement et leur façon de vivre.

Il se rend compte que ce qui est important pour lui, ne l’est pas pour les adultes. Loin de là. Les adultes se voient important, pressés, indispensables, riches, et souvent il n’en est rien.

 

Mon avis

Pour moi ce fût une relecture, car étant enfant, vers 10 ans, j’écoutais l’histoire, lue par je ne sais plus qui, sur un disque, un 33 tours (pour vous dire à quel point c’est vieux !) et je ne saisissais pas tout.

J’ai donc emprunté le livre à la bibliothèque, une version folio illustrée et je me suis régalée. Autant par le texte que les images.

J’ai retrouvé des phrases cultes, comme : dessine moi un mouton, on est responsable de ce que l’on apprivoise, etc. Et je me suis régalée.

Je me suis aussi rendue compte que je n’avais jamais rien lu de St-Exupéry, et je pense que je vais y remédier.

 

Mais qui est-il ? Portrait

Antoine de Saint-Exupéry est né le 29 juin 1900 à Lyon et il a disparu en vol, le 31 juillet 1944. Il est un écrivain, poète et aviateur français.

Devenu pilote pendant son service militaire, en 1926 il est engagé par la future compagnie Aéropostale et il transporte le courrier de Toulouse au Sénégal avant de rejoindre l’Amérique du Sud en 1929.

En s’inspirant de ses expériences d’aviateur, il publie ses premiers romans : Courrier sud et Vol de nuit qui remportent un grand succès.

 

Note :   4  / 5  première publication en 2013

 

Publié dans Livres, roman classique

Serrons les coudes

LES RAISINS DE LA COLERE  de  John STEINBECK
Editions Biblos   /   653 pages

 

Résumé de l’histoire

Tom Joad sort de prison et retourne à la ferme familiale pour travailler la terre avec ses parents. En chemin, il rencontre le pasteur Jim Casy et l’emmène avec lui. Arrivé sur ces terres, il s’aperçoit que sa famille n’habite plus là, ils ont été chassés par la banque, car ils n’arrivaient plus à payer les traites et que la banque a chassé toutes les autres familles sur des milliers d’hectares.

Ses parents, avec ses frères et sœurs et ses grands-parents, se sont réfugiés chez l’oncle, ils ont vendu tout leurs biens, mis l’argent en commun pour acheter un vieux camion, et ils s’apprêtent à partir pour la Californie, où des milliers d’ouvriers sont attendus pour ramasser les fruits et le coton et l’on dit que l’ouvrage est très bien payé et que là-bas il fait toujours beau.

Commence ainsi un périple à travers les Etats-Unis, les petits métiers disparaissent au profit de l’industrialisation (les grosses machines agricoles qui remplacent les hommes et les animaux de sommes). Je situe l’histoire vers 1920 – 30, mais je n’en suis pas sûre.

Mais une fois arrivé sur place la malchance continue. Il n’y a presque pas de travail et c’est très mal payé (à peine quelques dollars par jour et pas personne). Ils sont obligés de coucher dans un baraquement de fortune, loué par le patron, qui reprend ainsi la moitié du salaire qu’il vient de leur donner ! Les banques s’arrangent pour ne pas leur faire de crédit afin qu’ils ne puissent pas acheter de maison ni de terrain. Quand ils essayent d’aller travailler à la concurrence et qu’ils acceptent d’être payé encore moins cher, ils se font tabasser par les ouvriers sur place, car ils cassent les prix et le piquet de grève qui s’était installé. Ils finissent en prison et ne sont relâchés qu’avec la promesse qu’ils quittent la région sous 48 h.

 

Mon avis

Une grande saga familiale sur une période de quelques mois, avec plusieurs niveaux de lecture. Un magnifique moment, l’écriture est fluide, vive, on s’attache à cette famille qui fait tout pour s’en sortir malgré les multiples embûches. Steinbeck explique avec une grande simplicité la politique américaine de ce début de XXème siècle. J’avais peur d’une écriture trop compliquée et de mots ardus, et ce ne fut vraiment pas le cas. Je le recommande vivement à tous ceux qui n’ont eu l’opportunité de le lire.

L’histoire familiale des Joad pendant la crise au début des années 1920 et tout ce qu’ils vont faire pour rester la tête hors de l’eau.

Mais aussi une explication de la politique américaine envers le « petit peuple » qui est exploité par l’administration, la police, les grands propriétaires terriens et le gouvernement.

 

Note :   4  / 5    premièe publication en 2011

 

Un autre roman de cet auteur : 

 

Publié dans Livres, roman classique

L’après mai 68

 

 

 

 

 

 

L’ECOLE DES PERES   de   Hervé BAZIN
Editions du Seuil   /   330 pages

 

Résumé de l’histoire

La suite des histoires de Abel et de sa famille. Ce roman couvre la période allant de 1968 à 1989. Ses enfants sont des adolescents turbulents, pris dans la tourmente et les engagements de mai 1968.

Son premier fils, Nicolas décide de faire médecine. Louis qui a beaucoup de peine avec ses études va se tourner vers le dessin, le design et la pub. Marianne est elle aussi chiffonnée avec les études, elle deviendra couturière, quand à Yvonne elle fera la fierté de son père en étudiant le droit pour devenir avocate.

Ses enfants découvrent l’amour libre, les partenaires multiples, veulent vivrent en concubinage mais pas se marier, les femmes veulent faire carrière et ne pas s’encombrer d’enfants ou de mari (c’est le cas de Yvonne) … tout cela au grand dam de leur parents.

 

Mon avis

Encore un bon moment avec cet auteur, même si j’ai moins apprécié cette deuxième partie, car plus orientée vers la politique française.

Au final une belle saga familiale.

 

Note : 4  / 5    première publication en avril 2010

 

Voici la 1ère partie de ce roman

 

 

Publié dans Livres, roman classique

L’amour dans les yeux d’un homme

 

 

 

 

 

LE MATRIMOINE  de  Hervé BAZIN
Editions du Seuil   /   394 pages

 

Résumé de l’histoire

Abel Bretaudaud, jeune avocat de 25 ans, vient de se marier avec Mariette Guimarch, une jeune femme de bonne famille, coquette, élégante, intelligente (elle a fait des études de droit) mais qui décide de se consacrer à son mariage. Comme c’est le plus grand bouleversement de sa vie, il décide de consigner ses impressions dans un cahier.

L’histoire début en 1953, il va habiter avec sa femme dans l’appartement de sa mère et se constituer une clientèle. Pendant ce temps, sa femme s’occupe de « leur intérieur », dépense l’argent qu’il peine à gagner et passe la majorité de son temps avec sa mère et ses sœurs.

Abel découvre les joies du mariage et regarde avec tendresse sa femme, qu’il chérit et qu’il honore très régulièrement mais en évitant de lui faire des enfants. Au bout de 4 ans de mariage, il sent la pression de leur famille respective, qui s’étonne de ne pas voir d’enfants pointer le bout de son nez, et il s’active à l’honorer pendant « les bonnes périodes ».

Assez rapidement arrive un petit Nicolas. Deux ans plus tard, ce sera un Louis. Et Abel continue d’observer sa Mariette. Elle est devenue une mère poule qui se fait tyranniser par ses deux fils, mais jamais elle ne voudra le reconnaître. Elle passe son temps à laver, ranger et surveiller ses deux petits monstres. Elle est fatiguée, n’a plus une once de coquetterie, n’a plus de temps à lui consacrer et va même jusqu’à l’appeler « Papa » !! Sa conversation n’est plus aussi agréable qu’avant et ça tourne continuellement autour des enfants, la façon de les élever, les choses qu’on va leur acheter.

Abel a 40 ans, c’est toujours un bel homme, et il fait une entorse à son contrat de mariage en courtisant une lointaine cousine de 20 ans, pendant les vacances d’été. Mais il a beau être très prudent, sa femme semble se méfier, et au bout d’un temps il se lasse, la cousine rompt avec lui et il retourne à son train-train quotidien. Il raconte aussi l’arrivée de la télévision noir-blanc dans leur vie.

Il continue d’honorer sa femme et voilà qu’elle est de nouveau enceinte … de jumelles qu’ils vont prénommer Marianne et Yvonne. Et il continue ses annotations jusqu’en 1967. Les difficultés ou les facilités des enfants à l’école, son ascension sociale, les petits couacs de la vie avec sa femme.

 

Mon avis

Sans conteste, un coup de cœur, une merveilleuse écriture, un très bon moment passé avec cette famille. Pour une fois que c’est une histoire familiale vue par un homme, ça change.

J’appréhendais cet auteur (tout de même un académicien) et je me retrouve avec une plume délicate, des mots choisis qui ont enchanté mes yeux et mon imagination. Un véritable émerveillement.

 

Note :  5  / 5    première publication en avril 2010

 

Publié dans Livres, roman classique

L’amitié envers et contre tout

DES SOURIS ET DES HOMMES  de John STEINBECK
Collection Folio  /  190 pages

 

Résumé de l’histoire

Nous sommes à Soledad en Californie pendant les années 1930 et nous suivons le périple de Georges et Lennie. Georges est le cerveau, celui qui pense à tout et Lennie est un géant avec une force phénoménale mais stupide. Ils arrivent dans la ferme de Curley pour travailler. Mais Curley est un petit teigneux, qui aime se battre, surtout avec moins fort que lui.

Donc Georges conseille à Lennie de se tenir à carreaux, de ne pas tripoter les animaux et en particulier les chiots qui sont à l’écurie et aussi d’éviter la femme de Curley qui tourne autour des ouvriers. Mais Lennie est stupide et se fera prendre la main dans le sac et l’issue est dramatique.

 

Mon avis

J’avais beaucoup d’appréhension à découvrir Steinbeck, mais au final son écriture est très simple et directe. Il faut dire aussi que j’ai commencé par un roman comportant peu de pages. L’écriture est comme son langage, simple et répétitive, on voit très rapidement comment l’histoire va finir. Mais Steinbeck fait ressortir l’amitié de ces gens sans éducation, qui travaillent pour 50 dollars et n’ont pas beaucoup d’avenir.

Je suis finalement contente d’avoir découvert ce classique. Il ne me reste plus qu’à lire « les raisins de la colère » et là il y a 600 pages et c’est écrit tout petit et serré.

 

Note :  3  / 5    première publication en février 2010

 

Publié dans Livres, roman classique

L’amour à la campagne

 

LA MARE AU DIABLE de George SAND
Editions Folio classique   /   200 pages

 

Résumé de l’histoire

Cette histoire se passe en 1851, et raconte la vie de Germain (28 ans), un paysan, veuf depuis 2 ans avec 3 enfants en bas âge. Son beau-père, le père Maurice, lui suggère de prendre une nouvelle femme afin de l’aider dans ses tâches quotidiennes.

Il lui conseille de prendre une femme ayant un âge en rapport avec le sien et si possible veuve et avec quelques économies. Il l’envoie donc dans un village voisin, vêtu de ses habits du dimanche et avec un présent pour sa future belle-famille, afin de conclure « cette affaire » car se sera un mariage de raison et non d’amour.

Il doit prendre avec lui, « la petite Marie » une paysanne de 17 ans, qui va louer ses services dans une ferme proche de l’endroit où doit se rendre Germain. Au fil de l’histoire, on se rend compte que Germain est très amoureux de Marie, mais comme elle est très pauvre cela ne ferait pas un « bon parti ». Au final, il doit demander la permission à son beau-père de faire sa demande en mariage à Marie.

 

Mon avis

Le style de George Sand est simple, direct, sans fioritures. Par contre, la psychologie des personnages est très détaillée. Elle explique leurs rêves, leurs motivations et leurs regrets.

Au début du livre, en préambule, l’auteur nous explique comment elle a eu l’idée d’écrire l’histoire de Germain, et elle nous raconte son schéma de pensée.

On s’aperçoit vite que cette femme est très cultivée, qu’elle s’intéresse autant aux paysans et à la nature, qu’aux nobles et à leurs façons de s’amuser et de remplir leurs journées.

Dans l’édition Folio, en fin de livre, la vie de George Sand est très détaillée et on s’aperçoit que cette femme a eu énormément d’amants, qu’elle en changeait très souvent et qu’elle était amie avec des peintres, des sculpteurs, des écrivains et qu’elle a beaucoup voyagé pour l’époque. Ce qui explique peut être que son esprit soit si ouvert et moderne.

En fin de compte, un ouvrage intéressant et enrichissant sur la façon de vivre au 19ème siècle. J’ai dû lire ce livre vers l’âge de 12 ou 14 ans, mais je n’en avais gardé aucun souvenir.

 

Note : 3 / 5    première publication en juillet 2009