Publié dans COVID-19, Juste moi

Un an plus tard ….

 

Il y a un an, jour pour jour, ma vie a changé. Comme celle de millions d’autres personnes sur le globe.

Depuis des années, je ne lis plus les journaux et ne regarde jamais le journal télé. Trop anxiogène, trop de mauvaises nouvelles, tout le temps. Pourtant au début de l’année, au travail, certains de mes collègues avaient parlé de cette « fameuse grippe en Asie » et des réactions draconiennes du gouvernement chinois.

Pendant le mois de février, l’info est revenue, plus insistante, car cette grippe faisaient beaucoup de malades en Europe. En Suisse on n’était pas tellement touché mais la France et l’Italie étaient sur le pied de guerre.

Entre la fin février et les premiers jours de mars, la Suisse romande est en alerte. Les gens tombent comme des mouches, et, une première dans ma vie, les entreprises sont inquiètes au point de dire à leurs employés : restez chez vous !

Bref … je ne le sais pas encore, mais fini l’insouciance, les balades le nez au vent, les bises, les sorties au restau, la drague, les étreintes, emprunter des livres à la bibliothèque et tout un tas d’autres choses.

Tout ceci est remplacé par de la méfiance, de la peur, du gel hydroalcoolique, de la distance physique, des masques, des files interminables devant les magasins d’alimentation, des restrictions en tout genre, de l’isolement, de la solitude, des questionnements sans fin et surtout sans réponse tangibles.

Dans les premiers temps, on nous a demandé d’être patient, pendant quelques semaines … qui se sont transformés en mois. L’été est arrivé sans joie, sans vacances, avoir peur de se déplacer et d’être sanctionné au retour. Du monde partout, même dans les petites rues qui avant n’avaient quasiment pas de passants.

Au début de l’automne est arrivé la 2ème vague, avec son retour des restrictions, et là, la fatigue et la lassitude s’installe. On parle de « sauver Noël », et finalement, quoi que l’on fasse, ce n’est jamais assez.

Alors on nous a dit : « ne baissez pas les bras, on y est presque » … et nous voici en 2021 … rien n’a changé. Le Covid 19 est toujours là, on porte toujours des masques, on se désinfecte toujours à outrance, au point de ne plus avoir de peau sur les doigts … l’économie bat de l’aile dans tous les secteurs, on a pas vu la couleur d’un restau depuis un an et on ne parle pas de boire des coups en terrasse avec les potes …

A ce jour on parle de « sauver Pâques » … et de petites voix, au fond, laisse entendre que ça devrait s’arranger … vers 2023 ou 2024 !!! une fois que l’on sera tous vaccinées !

Tout cela me laisse perplexe … ce qui me sauve de la folie, ce sont mes livres et mes séries, mes deux ou trois jeux sur ma tablette, qui me permettent de rêver un peu.

D’ici là, prenez soin de vous et espérons que les choses vont enfin s’améliorer.

 

Publié dans COVID-19, Juste moi

Covid-19 – saison 2 – épisode 1

Coronavirus : évolution de la situation | État de Fribourg

 

Le début novembre n’aura pas été très facile pour la population, que ce soit en Suisse ou dans le monde.

Donc en résumé, depuis le 3 novembre 2020, tous les commerces non essentiels sont à nouveau fermés, jusqu’à la fin du mois de novembre. Par non essentiel, en gros, on entend : bar, disco, restaurants, bibliothèques, coiffeurs, magasins de vêtements.

Par contre, reste ouvert : les librairies, les fleuristes, les magasins de bricolage, les quincailleries, les cordonneries, ateliers de couture, garages que ce soit pour les voitures ou les vélos et les blanchisseries.

Et puis, pendant le week-end, une nouvelle mise en garde tombe, à savoir rencontrer le moins de personnes possibles ! Car évidemment, on demande aux gens de rester chez eux, et certaines personnes ne trouvent rien de mieux à faire que d’inviter une vingtaines de potes, histoire de faire une méga fiesta, où évidemment, personne ne porte le masque et les distances ne peuvent pas être respectées ! Et c’est bien connu, le Corona virus reste sagement derrière la porte ! Et ce sont ces mêmes personnes qui vont travailler le lundi en infectant gentiment leurs collègues !

Effectivement, c’est intrusif comme mesure, nous dire ce que l’on a le droit de faire ou non dans notre sphère privée et familiale, mais la maladie se propage tellement vite et est tellement virulente, que je  me demande comment on va s’en débarrasser ? C’est aussi dans ses moments là, que je suis bien contente de vivre seule, puis qu’il semble qu’à l’intérieur d’un couple, les distances sont de mises et parfois il est même déconseillé de manger à la même table !

En conclusion, je pense que l’on va pouvoir supporter ça, ses restrictions, encore quelques semaines, mais plus, ça me semble vraiment compliqué.

En attendant, prenez soin de vous, faites au mieux pour rester en bonne santé, et essayons de garder le sourire et le moral, même si souvent c’est loin d’être simple.

 

 

Publié dans COVID-19, Juste moi

6 mois plus tard …

Voici 6 mois que le Covid-19 est entré dans nos vies.

Le début fut très agressif : file d’attente sans fin devant les magasins, la poste, la banque et tout ce qui avait une porte ! Etre obligé de porter un masque dans les espaces clos. Se désinfecter les mains 50 x par jour minimum. Devoir presque tout payer par carte. Faire 80 % de ses achats par internet.

Nous avons appris à tenir nos distances; d’abord 2 mètres puis 1 mètre 50. Tout cela est assorti des « gestes barrières » à savoir : ne plus se toucher, ni s’embrasser. Peu de contact physique avec ses proches et pas du tout avec les inconnus. Alors au début, on a joué le jeu, car pour presque tout le monde c’était impératif.

Puis l’été, le beau temps, la chaleur, les activités en plein air, sont enfin arrivés. On pensait pouvoir partir en vacances, et très vite c’est devenu compliqué, voir très compliqué. Etre masqué aussi en extérieur, quand il y a un attroupement de personnes, c’est pénible. Ensuite est venue la quarantaine pour ceux qui sont partis dans un pays ou une région à risque.

Très vite on était déjà en septembre ! Reprise du travail de façon massive, retour des enfants à l’école, avec des règles pas toujours claires, les étudiants sont retournés sur les bancs de l’uni, masqués, franchement ça devient compliqué. Presque toutes les professions à contact travaillent avec le masque collé sur la figure 8h par jour minimum, et ça commence à saouler.

Mais pas de répit pour les braves ! L’automne est là et on nous parle déjà de la 2ème vague ! Mais à ce stade là, plus de 80 % des gens qui entrent dans un magasin ne se lave plus les mains, plus de 20 % des gens ont un masque attaché autour du cou ou éventuellement sur le menton et 90 % de ces imbéciles ne savent toujours pas que le masque doit couvrir la bouche ET LE NEZ !!

Je suis étonnée qu’il n’y aie pas plus de morts !! Je commence à me demander jusqu’à quand cette mascarade va continuer, même si je commence à craindre que cela dure encore plus d’un an voir 2 … donc avant 2022, pas de spontanéité à l’horizon. Je ne sais pas si je tiendrai jusque là.

Et ce qui me fait encore plus peur, c’est le vaccin. Les scientifiques et les pharma font la course au vaccin, ils n’auront pas le temps de le tester, alors nous deviendront des cobayes sur pattes. Il y a ceux pour qui ça passera et puis il y aura tout les effets secondaires auxquels on avait pas pensé !

Pour faire dans un domaine plus léger, la période de la fondue vient de commencer, mais comme on n’est pas censé cracher tous dans le même caquelon … la convivialité va en prendre en coup, c’est sûr.

Et pour terminer en beauté, j’ai vu sur Instagram la vidéo de Karim Duval, humoriste que je ne connaissais pas, qui fait un sketch sur le covid qui est à mourir de rire. Je vous en fais profiter, et comme quoi on peut rire tout et même du Covid !

 

 

 

Publié dans Juste moi, mon moral vu de ma fenêtre

Retour sur août 2020

Comme souvent à Genève, après un mois de juillet caniculaire, il pleut et l’on passe de 40 degrés à 20 degrés en quelques jours … il y a quelques orages très violent … au point d’abîmer des arbres … et ensuite la chaleur revient, grâce au Foehn, vent très chaud venant du Valais … et on déguste … et comme souvent, la dernière semaine d’août est chaotique, avec le retour du froid et de la pluie.

Côté travail c’est calme et plutôt sympa … et en août je ne travaille que 3 jours par semaine, pour me faire de grands week-end … et essayer de profiter un peu, vu que je ne peux pas partir en vacances … entre le manque de budget et le COVID-19 … j’avoue que allez à la plage par 35 degrés avec un masque sur la tronche … ça ne me tente pas plus que ça … à la base je n’aime pas trop la foule, mais avec tous ces gens différents qui n’arrive même pas à porter un masque correctement … c’est à dire sur la bouche ET LE NEZ !! … et je ne parle pas des crasseux et crasseuses qui entrent dans les magasins d’alimentation sans se désinfecter les mains, alors que c’est OBLIGATOIRE !! …

Bref, je fais au mieux pour me protéger … je suis même sidérée de ne pas encore être tombée malade avec tous les cons qui gravitent dans mon quartier, et les incivilités quotidiennes … je recommence doucement à essayer d’aller au parc … profiter de rester dehors quand les autres sont au travail … je lis mais lentement, car j’ai toutes les peines du monde pour me concentrer … l’envie d’aller musarder à la bibliothèque m’ayant quitté depuis le début de la pandémie, je lis mes romans et parfois je découvre des pépites …

 

Je recommence à marcher … et à y prendre du plaisir … même si c’est l’un de mes plus mauvais score des deux dernières années … mieux vaut avoir marché 119 km que rien du tout 😉 … depuis un an que j’ai ma nouvelle montre, je n’ai que des problèmes … j’ai déjà dû la faire changer 4 fois !! … et à chaque fois ça me fait une coupure dans mon rythme … et 2 voir 3 semaines sans relevé … à la longue ça me fatigue … pour 39 fr je me suis offert le programme fit star, avec des exercices variés et plusieurs intensités … ça donnerait presque envie de faire du footing avec des séances expliquées, mais malheureusement seulement en anglais … il me faut encore trouver mon rythme pour caser ma séance de sport quotidienne … mais je ne désespère pas d’y arriver … un jour … mais ça me fait un bien fou, surtout pour moi qui suis une grande nerveuse depuis toujours.

 

Publié dans COVID-19

Le jour d’après

 

L’après Covid fut bien différent de ce que j’imaginais.

Naïvement, je pensais que le fait de se couper de toutes relations sociales, permettrait au virus de « disparaître » et que notre vie reprendrait son cours normal. Très rapidement, je me suis aperçue que ça ne serait pas possible, et qu’il y aurait un « avant » et un « après » covid.

Ma façon de voir le monde et la vie a changé. Fini cette insouciance de se balader le nez au vent, de faire du shopping, de prendre des vacances, de boire un verre ou de manger sur une terrasse, d’avoir des contacts corporels rapproché, d’être tactile avec sa famille ou son nouvel amoureux ! Fini aussi de passer des heures à la bibliothèque à lire les 4ème de couv … Les règles sont tellement strictes, que je n’ai plus aucun plaisir à emprunter des livres. De plus, je n’ai aucune idée de la façon dont les livres sont décontaminés.

Le monde du travail a aussi beaucoup changé. Je suis plus tendue à chaque fois que je dois rencontrer un client (car je ne sais pas de quel pays il vient), je passe la moitié de mon temps à nettoyer et désinfecter tout ce qui a été touché par les clients. Je me désinfecte les mains au moins 30 à 40 fois par jour ! Je passe aussi une grande partie de mon temps à faire la police, à faire respecter la distanciation sociale et dans certains cas le port du masque, parfois c’est une bataille rien que pour faire accepter aux gens qu’il faut se désinfecter les mains avant d’entrer dans nos locaux !! Et certains ont les mains tellement noires de crasse que je me demande même si ça vaut la peine de les désinfecter … Mais la plupart des personnes sont correctes et ça se passe plutôt bien, mais j’avoue que le soir j’ai une grand fatigue émotionnelle de devoir toujours répéter les mêmes choses.

Bref … cela fait un mois que j’ai repris le travail, et heureusement l’ambiance avec mes collègues est plutôt bonne et l’ont se serre les coudes contre l’adversité. En prime, ma collection de masques en tissu 😉

 

Publié dans COVID-19, Juste moi, musique

Musique et solidarité

A l’heure où nous sommes presque tous confinés, où l’éloignement social est de mise et que l’on se retrouve face à soi-même, j’apprécie le geste de certains chanteurs et chanteuses, de tous horizon, qui improvisent une mélodie pour nous mettre en garde des méfaits du Coronavirus, car apparemment certains n’ont toujours pas compris !!

Il y a Jean-Jacques Goldman qui malgré ses 68 ans, remet une de ses chansons au goût du jour, et qui en fait un remerciement pour tous ceux et celles qui continuent à travailler, et je trouve ça plutôt réussi.

Venant du Canada, il y a Cœur de Pirate, chanteuse que j’adore, qui improvise un refrain nous rappelant les règles de base de bonne conduite, quand on tousse ou que l’on éternue (perso j’ai appris ça quand j’avais 4 ans, ça faisait juste partie de l’éducation de base !! j’dis ça, j’dis rien).

En Suisse aussi, Stéphane Eicher donne de la voix avec la transformation d’une de ces chansons et un clip très éloquent. A regarder jusqu’au bout pour les remerciements. 

Il y en a sûrement d’autre, mais mon but n’est pas de les répertorier tous, juste les artistes qui me tienne à cœur.

 

 

Publié dans COVID-19, Juste moi, mon moral vu de ma fenêtre

Retour sur mars 2020

Déjà la fin du premier trimestre … le soleil qui se fait plus insistant … la chaleur qui monte à toute vitesse … une semaine de travail intense … entre doute, questionnement, peur, incompréhension … on parle de plus en plus du COVID-19 … chaque jour notre quotidien change … se laver les mains 50x par jour … espacer les distances entre les gens … aller chez le coiffeur encore insouciante … faire les courses devient de plus en plus compliqué … les rayons sont souvent vides … les gens sont agressifs … petites incivilités ordinaires … mes derniers petits plaisirs, mais je ne le sais pas encore … devoir rapporter mon Fitbit au magasin, car encore foutu … un dernier Burger King avec Eric … se poser des questions … avoir peur seule dans mon petit studio …

 

Mi-mars franchir un pas … l’association où je travaille ferme ses portes temporairement … être priée de rester chez soi … sortir le moins possible … faire partie des groupes à risque … le COVID-19 encore plus présent … tous les magasins non essentiels ferment leurs portes … récupérer ma nouvelle montre Fitbit in extrémis … ne pas avoir le temps d’aller à la bibliothéque … le froid et le vent reviennent … devoir ré-inventer sa vie à l’intérieur … avoir du temps pour découvrir mon appli de yoga … et d’autres appli de sport … avoir de la répugnance à sortir de mon cocon … dans ces circonstances pas de nouvelles rencontres … un mec qui ne sait toujours pas communiquer … dommage il aurait pu me plaire … découvrir enfin mon cuiseur vapeur … tenter de nouvelles recettes … me régaler de légumes … surprise par le goût … mais j’aime ça … changer d’heure … profiter du soleil et de la chaleur … depuis mon studio … le soleil qui se couche très tard …

 

Publié dans COVID-19, Juste moi

Courses sous stress

Sur mon blog, je parle surtout bouquins, films et séries, mais c’est aussi mon journal de bord et je crois qu’il est indispensable de parler de cette pandémie qui grandit chaque jour un peu plus.

Pas pour faire de la polémique, mais simplement pour garder une trace, car chaque jour qui passe, notre vie change de façon spectaculaire et malheureusement pas dans le bon sens.

Je n’ai pas envie de faire un « journal de confinement » car en Suisse ce n’est pas le cas, mais juste de temps en temps faire un point sur la situation, pouvoir mettre par écrit les choses qui me frappent ou me choquent afin de faire descendre mon niveau de stress.

Depuis le 9 mars, je vis quotidiennement dans le stress, surtout dans mon travail. Je côtoie des personnes à risque, souvent des gens qui viennent de l’étranger, mais on ne sait pas vraiment de quel pays, ainsi que beaucoup de sdf et de gens vivant dans la précarité pour qui l’hygiène n’est pas une priorité ! Moi même et l’équipe avec qui je travaille, avons fait très très attention, mais au bout de la semaine la situation devenait difficile à gérer, tant émotionnellement que médicalement parlant.

A la fin de cette semaine éprouvante, où j’ai passé mon temps à courir, je me dis que je vais faire les courses le samedi, n’ayant pas eu d’autres possibilités. Je ne sais pas encore ce qui m’attend ! J’arrive dans mon magasin de quartier, en début d’après-midi, et là, c’est un vision d’horreur … tous les rayons sont vides !! Que ce soit les conserves, les surgelés, les fruits, les légumes, le pain, les pâtes, le riz, les œufs … bref le vide total.

Pour la première fois de ma vie, je vois un Securitas tourner dans le magasin afin d’éviter des scènes de disputes et de pillage. Heureusement, on sait encore se tenir un peu et on n’en arrive pas là, mais on sent que les gens sont mauvais et pourraient me frapper pour une boîte de conserve ! Je vois aussi la peur et le questionnement dans le regard des employés qui sont totalement débordés et qui se serrent les coudes face à des clients quasi hystérique ! Au final j’achète trois bricoles et rentre chez moi totalement épuisée par cette scène surréaliste.

Pour une fois, je regarde le téléjournal pour avoir un point sur la situation et être rassurée sur la suite. Le gouvernement suisse et les politiques du canton, nous informe de ne pas paniquer, nous ne seront pas en manque de nourriture, ni de papier wc, ni de savon et de produits d’hygiène, etc, mais il faudra un peu de temps pour que la situation se calme au niveau logistique.

Mon stress descend un peu, mais il faudra que je fasse des courses la semaine suivante et je suis déjà anxieuse rien qu’à cette idée. Finalement ça devient une corvée, au lieu d’être le plaisir que j’ai toujours eu à faire des courses et à me préparer des petits plats.

Un grand merci à ceux qui prennent soin de nous, que ce soit le personnel hospitalier, tout le personnel qui travaille dans les magasins d’alimentation, les pharmacies, la police, les ambulanciers et ça passe aussi par ceux qui font en sorte que la ville reste propre, les éboueurs qui gèrent nos poubelles, etc.