QUITTER LE MONDE de Douglas KENNEDY
Editions Pocket / 694 pages
Résumé de l’histoire
Le jour de ses 13 ans, Jane, accompagnée de ses parents, va manger au restaurant. Ils se disputent sans cesse et l’atmosphère est lourde. Alors elle prononce une phrase qui va changer le cours de sa vie : Je ne me marierai jamais et je n’aurai jamais d’enfants. Le lendemain, son père a fait sa valise et est parti pour toujours. Alors sa mère n’aura de cesse de lui reprocher cette phrase, car en disant cela elle a provoqué le départ de son mari.
Et pendant toute son adolescence et ensuite sa vie de femme, elle devra porter ce fardeau, sa mère le lui rappelant sans cesse. Pourtant elle fera de grandes études universitaires, elle sera la maîtresse de son prof de thèse pendant 4 ans. Mais alors qu’elle s’attache à cet homme, qui va quitter sa femme pour vivre avec elle, il disparaît dans un accident de la route, ou un suicide, les circonstances ne sont pas très claires.
Elle va essayer de se remettre de ce cataclysme en se plongeant encore et encore dans le travail à outrance. Elle rencontre un autre homme avec qui elle vit une aventure de longue durée, elle n’est pas sûre de ses sentiments à son égard et voilà qu’un matin elle se rend compte qu’elle est enceinte … que faire ? le garder ? avorter ? se marier ?
Sa décision sera lourde de conséquence et déclenchera de nouvelles habitudes et d’autres angoisses.
Mon avis
Un roman magnifique. La psychologie des personnages féminins est superbe, comme souvent chez Kennedy. Jane va passer sa vie à vivre dans la culpabilité. Sa mère est un personnage haïssable à souhait, le type même de femme qui se laisse ballotter par la vie et ensuite en reproche les conséquences à sa fille. Quoi qu’il lui arrive, c’est la faute des autres.
L’écriture est addictive, on ne peut cesser de tourner les pages afin de savoir ce qui va encore tomber sur la tête de cette pauvre Jane. Il ne l’a pas épargnée, mais elle est forte et n’a de cesse de se relever, même si parfois elle dérive dans l’alcool.
La seule chose que je n’ai pas aimé, c’est la dernière partie qui se passe au Canada, quand elle se prend pour une enquêtrice et qu’elle retrouve cette petite fille disparue. Elle ne sait quasiment rien, mais elle est plus futée et perspicace que la police. J’ai trouvé ça un peu gros.
Une citation que je trouve très belle : Les mots comptent. Les mots construisent et détruisent. Les mots restent. Et les miens avaient poussé mon père à s’en aller. Tout était ma faute.
Note : 4 / 5
Ses autres romans :
Murmurer à l’oreille des femmes
Les charmes discrets de la vie conjugale
Cul de sac