LES SORTILEGES DU CAP COD de Richard RUSSO
Editions Quai Voltaire – 314 pages
Résumé de l’histoire
Professeur dans une université du Connecticut, Jack Griffin est invité au Cap Cod avec sa femme Joy, le temps d’un mariage. Pendant le trajet, il se remémore son enfance et ses vacances avec ses parents, dont son père qui est décédé récemment et dont il transporte les cendres dans son coffre.
Le couple se dispute et chacun repart de son côté. Joy rentre au Connecticut et Jack part pour Los Angeles pour renouer avec son premier métier : scénariste, espérant toucher de gros contrats qui changeront sa vie.
Un an plus tard le couple se retrouve pour le mariage de leur fille. Jack veut-il et peut-il reconquérir sa femme ?
Mon avis
La découverte d’un nouvel auteur américain et un coup de cœur pour son écriture et ses tirades pince sans rire. Une lecture agréable et je me réjouis de découvrir d’autres titres de l’auteur.
Les rouages du couple et les compromis après 20 ans de mariage, sont décortiqués avec un humour noir que j’aime particulièrement. Une grande question aussi : quelle est l’influence des parents sur son propre mariage, car à force de vouloir ne pas faire comme ses parents, on fait parfois pire.
Jack Griffin, le héros, s’interroge aussi sur la famille, le fait que ses parents ne l’ont pas désiré et délaissé tout au long de son enfance trop occupé à se disputer et à se tromper. Alors que du côté de sa femme Joy qui vient d’une famille nombreuse (5 enfants) il semble y avoir un vrai lien et un plaisir de se retrouver.
VOUS DESCENDEZ ? de Nick HORNBY Editions Plon / collection feux croisés / 305 pages
Résumé de l’histoire
Martin est présentateur télé, il est séparé de sa femme car il a couché avec une gamine de 15 ans, s’est fait chopé, a été en prison, et maintenant il n’a plus de travail. Il vient de se disputer avec sa copine du moment et n’a plus le droit de voir ses filles.
Maureen est une femme très seule. Fervente catholique elle a couché une seule fois dans sa vie à 35 ans et a accouché d’un gamin trisomique, maintenant âgé de 18 ans mais avec un mental d’un enfant de 2 ans. Il ne reconnaît personne, ne sait pas parler, n’enrichi pas la vie de sa mère qui se trouve bloquée 24/24 à la maison. Elle n’est jamais partie en vacances, n’a pas de job, pas d’amis. Sûrement la femme la plus seule de toute l’Angleterre.
Jess à 18 ans, elle se conduit comme une enfant gâtée sous prétexte que sa sœur a disparu 3 ans plut tôt et n’a plus jamais donné de nouvelles. Elle est grossière, méchante, violente, détestable et s’applique à dire des choses désagréables à toutes les personnes qu’elle rencontre. On ne pouvait pas trouver mieux pour vous pourrir la vie.
JJ est américain et livreur de pizza. Il rêve d’être une rockstar, a monté plusieurs groupes, fait un disque, mais à chaque fois il y a quelque chose qui foire. Il est en Angleterre pour faire redémarrer sa carrière et c’est plutôt mal barré, rien ne se passe comme il l’avait espéré. Il est gentil, doux, rêveur.
Mon avis
J’ai passé un excellent moment avec ce roman. L’écriture est vive, les portraits des protagonistes très détaillés, on sent l’humour noir et trash des anglais.
L’auteur ose aborder un sujet quasi tabou et difficile, celui de cette femme qui doit élever seule un enfant différent, au point de parfois souhaiter qu’il soit mort à la naissance, auquel cas, elle aurait eu une vie totalement différente, bien plus épanouissante et heureuse. Mais bien sûr, elle ne peut jamais parler de ça avec personne, car aussitôt on l’accablerait.
Il ne lui reste donc plus qu’à se donner la mort puisqu’elle ne peut pas tuer son enfant. Le soir du réveillon elle trouve un bâtiment qui correspond à son projet, mais arrivé en haut, elle s’aperçoit qu’il y a d’autres candidats au suicide et il va falloir attendre son tour.
Les 4 personnages décident de faire un pacte, essayer de vivre pleinement jusqu’à la prochaine St-Valentin et si ils ne sont toujours pas plus heureux, à ce moment là ils auront le droit de se supprimer.
Note : 4 / 5
Un film a été tiré de ce roman avec Pierce Brosnan, que j’aime de plus en plus dans ce genre de rôle. Je vous mets l’extrait qui résume assez bien l’ambiance du roman.
LE DINER de Hermann KOCH Editions Belfond / 330 pages
Résumé de l’histoire (4ème de couverture)
Deux frères se donnent rendez-vous, avec leurs épouses, dans un restaurant branché d’Amsterdam.
Hors-d’œuvre : le maître d’hôtel s’affaire.
Plat principal : on parle de tout, des films à l’affiche, des vacances en Dordogne.
Dessert : on évite soigneusement le véritable enjeu du dîner, les enfants.
Car leurs fils respectifs ont commis un acte d’une violence inouïe.
Un café, un digestif, l’addition.
Reste la question : jusqu’où irion-nous pour préserver nos enfants ?
Mon avis
Pour faire bref et ne pas trop en dire : les cousins âgés de 17 ans, ont agressés (je ne dirai pas de quelle manière) une sdf, et pendant ce repas au restaurant les 2 couples débattent de la façon de résoudre ça.
Un couple veut prendre ses responsabilités et tout dire à la police, car à 17 ans il faut assumer ses actes.
Et l’autre couple, veut juste passer l’éponge et faire comme si rien de grave ne s’était passé ! En plus, la police n’a pas assez d’indice pour remonter jusqu’à eux.
J’ai longtemps hésité avant de lire ce roman, car il avait créé des remous sur la blogosphère. J’ai laissé passer quelques années et finalement, je me suis laissée tenter par la couverture bleue et son homard.
Même si j’ai été intriguée, choquée, scandalisée, j’ai adoré ce roman, la fluidité dans l’écriture, son humour noir, la manière dont les chapitres sont découpés (hors-d’œuvre, plat principal, dessert), le suspens dans la manière de distiller les indices.
La psychologie des personnages est excellente, on voit les tensions, voir la haine entre les deux frères (l’un est un homme politique en vue, alors que l’autre est un prof mis en arrêt maladie depuis des années).
On voit aussi les secrets dans le couple, une des mères est tout à fait au courant de ce que son fils a fait, mais n’a pas mis le père au courant (car trop fragile) et la mère et le fils règle « ça » dans le dos du mari.
Bref, un excellent moment et je me réjouis d’en lire d’autres.
Rutja, le fils du dieu de l’Orage descend en Finlande avec pour mission de reconvertir les finnois à la vraie foi de leurs ancêtres. C’est à dire un culte multi-déiste. Un dieu pour l’orage, un autre pour la fertilité, un autre pour les récoltes, etc, comme au temps des romains.
Mon avis
Paasilinna nous raconte cette histoire avec un humour grinçant.
Le livre se lit facilement et rapidement. Comme il est très bien documenté, j’ai appris beaucoup de chose sur les dieux et la mythologie particulière aux Finnois. Paasilinna a un regard assez sombre sur ses compatriotes : il les trouvent fier, imbu de leur personne, avec un bon niveau de vie et avec beaucoup de fous. J’ai trouvé que l’histoire finissait un peu en queue de poisson.
Sinon c’est un très agréable divertissement. Il faut que je lise un autre titre afin de lui laisser au moins une deuxième chance. Mon avis est très court, car j’ai été tellement surprise par ce style d’écriture, que j’ai de la peine à me faire une opinion, bonne ou mauvaise.
Note : 3/5 Lu en 2004
Mais qui est-il ? Portrait
Arto Paasilinna, né le 20avril1942 (73) à Kittilä en Laponie est un écrivainfinlandais de langue finnoise. Il est l’auteur de trente-cinq romans traduits en plus de vingt-sept langues (dont seize en français à mi-2015).
Il écrit aussi pour le cinéma, la radio et la télévision. Paasilinna est, avec Mika Waltari, un des écrivains finlandais les plus connus dans le monde.
Réalisateur : Luc Besson
Comédiens : Robert de Niro / Michelle Pfeiffer / Tommy Lee Jones Durée : 1 h 52 Genre : Comédie et action
Note : 4 / 5 vu le 26.10.2013
Résumé de l’histoire
Fred Blake alias Giovanni Manzoni, repenti de la mafia new-yorkaise sous protection du FBI, s’installe avec sa famille dans un petit village de Normandie.
Malgré d’incontestables efforts d’intégration, les bonnes vieilles habitudes vont vite reprendre le dessus quand il s’agira de régler les petits soucis du quotidien…
Mon avis
Un bon film de détente. On rit beaucoup, les Blake ayant une façon très particulière de régler leurs problèmes. Il est recommandé de ne pas leur dire non ou ; ce n’est pas possible. Sinon on finit très vite dans un trou !
Pourtant ils essayent de s’intégrer, même si la Normandie n’a pas de beurre de cacahuète … mais la Mafia est sur leurs traces et quand ils les retrouvent … une partie de la ville est détruire, les Blake en fuite et les voisins quand ils ne sont pas morts, sont choqués à vie !!
J’ai passé un bon moment, le film est violent mais dans la ligne de la Mafia, les effets spéciaux concentrés surtout sur la fin du film. Et j’ai aussi été voir le film, car il est tiré d’un roman de Tonino Benacquista, dont j’ai lu quelques livres par le passé, mais pas celui-ci, raison pour laquelle je souhaitais voir le film.
Réalisateur : Ben Lewin
Comédiens : Helen Hunt / William H. Macy / John Hawkes Durée : 1 H 35 Genre : comédie dramatique
Note : 5 / 5 vu en 2013
Résumé de l’histoire
Mark O’brien fait paraître une petite annonce : « Homme, 38 ans, cherche femme pour relation amoureuse, et plus si affinités. En revanche paralysé… Amatrices de promenade sur la plage s’abstenir… ».
L’histoire vraie et bouleversante d’un homme que la vie a privé de tout, et de sa rencontre avec une thérapeute qui va lui permettre d’aimer, « comme tout le monde ».
Mon avis
J’ai décidé d’aller voir ce film sur un coup de tête, parce que j’adore l’actrice Helen Hunt ainsi que William H. Macy et que je ne savais rien de l’histoire que j’allais voir, si ce n’est que ça parlait d’une personne paralysée voulant avoir des relations sexuelles. Et je me suis demandé, est-ce bien nécessaire, si l’on est paralysé d’être actif sexuellement ?
Et là j’ai été surprise, prise aux tripes, émue, touchée. Ce film est magnifique, l’acteur qui interprète Mark est remarquable, il raconte son histoire sans s’apitoyer, avec un sens de l’humour féroce comme j’aime (voir sa petite annonce).
On découvre dans ses souvenirs un petit garçon normal et plein de vie, vers les 6 ans, il attrape la polio et se retrouve totalement paralysé, il ne peut bouger que la tête et le cou. Pourtant il est instruit et vers 18 ans on le voit aller à l’université, couché sur son lit qu’il pilote avec sa bouche, il est diplômé. Ensuite il a son indépendance, il habite une petite maison, il vit enfermé dans un poumon d’acier, dont seul sa tête et un bout de son coup dépasse. Avec une sorte de bâton dans sa bouche il peut se servir du téléphone et d’une machine à écrire. Il devient écrivain, poète et journaliste.
Par contre il est assisté, pour faire sa toilette, s’habiller, se déplacer, une aide doit pousser son lit (on lui a interdit d’utiliser l’autre lit car il a eu des accidents).
Sa vie est très passive, donc il réfléchit beaucoup, il écrit des poèmes sensibles. Il est très croyant et va régulièrement à l’église. Là il fait la connaissance du nouveau prêtre (William H. Macy) qui a la dégaine étrange d’un vieux hippie. Il évoque avec lui le fait qu’il a 38 ans et qu’il est toujours vierge. Bientôt il va mourir, son espérance de vie est de quelques années (moins d’une dizaine) et il voudrait être amoureux et pouvoir faire l’amour avec sa partenaire.
On le dirige vers Helen Hunt qui est une thérapeute, qui va lui apprendre, avec beaucoup de douceur et d’humanité, à sentir son corps, ses désirs et à satisfaire sa prochaine amie. Bien sûr, il fera un transfert, croyant être amoureux de sa thérapeute et ensuite il trouvera la femme qui lui était destinée.
Un film de toute beauté, humain, sensible avec un humour noir. Pour lequel finalement on a fait très peu de publicité, vu quasiment aucun extrait, un film presque confidentiel. Ne le ratez pas, il vaut plus que le détour et il me hantera encore longtemps. C’est aussi la preuve que l’on peut séduire par d’autres atouts que la beauté. Je regrette d’en parler si mal.
Ci-dessous son poème (incomplet et sommairement traduit) j’en suis désolée.
Laissez-moi vous toucher de mes mots Mes mains sont comme des gants vides Laissez mes mots caresser vos cheveux descendre en glissant le long de votre dos et chatouiller votre ventre pour mes mains, leur vol est léger comme les briques ignorent mes voeux et refusent obstinément d’effectuer mes désirs laissez mes mots entrer dans votre esprit
LES TRIBULATIONS DE TIFFANY TROTT de Isabel WOLFF Editions JC Lattès / 425 pages
Résumé de l’histoire
Tiffany organise une grande fête pour présenter son amoureux à ses copines, et elle pense qu’à cette occasion le garçon va en profiter pour lui demander sa main. Mais rien ne se passe comme elle l’avait imaginé. Le garçon ne vient pas et en profite pour lui annoncer … que c’est fini !!
On va donc suivre les péripéties de Tiffany, mois après mois, avec un certain humour quand même (certains passages sont savoureux) car elle a quand même 37 ans, toujours célibataire, et elle ne va pas lésiner pour trouver son futur mari. Elle va courir les fêtes pour célibataires, répondre aux petites annonces de grands quotidiens anglais, visitera un club de vacances, va faire son marché sur internet et elle ira même s’inscrire dans les agences matrimoniales.
A chaque fois qu’on lui propose un rencard, elle ira (avec plus au moins de bonheur) et finalement, après une année de recherches intensives … elle trouvera ! pour sa plus grande joie. Elle fait des portraits au vitriol de toutes ses rencontres, et nous on rira.
Mon avis
Pas le chef d’œuvre de l’année, mais un bon moment détente, on rit, on s’amuse, on compatit, mais dans la joie et la bonne humeur. Le portrait fait de chacune de ses conquêtes est à mourir de rire, caricatural, mais parfois très proche de la réalité.
A cette occasion, on s’aperçoit que trouver un homme « normal » et ensuite le garder, ce n’est pas si évident que ça, et que c’est quasiment un travail à plein temps ! En plus, pendant que Tiffany piétine, toutes ses copines qui étaient célibataires ont trouvés chaussures à leurs pieds, et elles regardent cette pauvre Tiffany avec condescendance.
Bref, un moment sympa, pour se délasser, mais rien de plus. Un détail, la couverture est hideuse à souhait !!
A QUAND LES BONNES NOUVELLES ? de Kate ATKINSON EDITIONS de Fallois / 365 pages
Résumé de l’histoire
Dans un coin paisible de la campagne du Devon, une petite fille de six ans, Joanna Mason, est le témoin d’un crime épouvantable.
Trente ans plus tard, l’homme qui a été condamné pour ce crime sort de prison.
A Edimbourg, Reggie, qui a seize ans et qui est bien plus futée que les gamines de son âge, travaille comme nounou chez un médecin, le Dr Hunter. Mais quand celle-ci disparaît, Reggie est la seule personne à s’en apercevoir.
En ville, l’inspectrice en chef Louise Monroe est aussi à la recherche d’une personne disparue, David Needler.
Mon avis
Pour moi un coup de cœur et un vrai bonheur de lecture, après la déception du roman «Sous l’aile du bizarre» auquel je n’avais pas du tout accroché.
Ici la lecture est jouissive, rapide, il se passe toujours quelque chose même si les catastrophes s’enchaînent les unes après les autres (il y a passablement de morts et de disparitions).
De plus, les personnages sont attachants, loufoques, très bien détaillés psychologiquement … bref un vrai bonheur de lecture, avec une mention spéciale pour le personnage de Louise Monroe, l’inspectrice de police, qui est particulièrement spéciale, avec un caractère bien trempé et des répliques à mourir de rire.
Le style est fluide, la lecture très agréable, des dizaines de passage sont savoureux, tel celui-ci : Il faut vingt-cinq millions de spermatozoïdes pour fertiliser un ovule, parce qu’il n’y en a qu’un seul qui demande son chemin.
J’adore la façon dont l’auteure voit les relations de couple, la manière d’élever des enfants ou la minutie dont il faut faire preuve pour s’occuper des animaux. Et en parlant d’animaux, sur la couverture des deux romans que j’ai lu, il y a à chaque fois un chien. Un plus, j’adore le choix des titres.
Dans cet opus Hélène se met en scène avec son mari Philippe (alias Zep) dans la vie de tous les jours. Elle nous fait comprendre qu’elle cherche l’amour et le prince charmant, et passe en revue toutes sortes de situations : le 1er rv, la rupture, ses relations avec les autres où elle se sent bête, moche, mal à l’aise et ou son chéri ne prend pas forcément sa défense, car il trouve qu’elle est parano.
Mes préférences vont aux gags suivants : les phrases qui agacent très beaucoupcomme : « qu’est-ce que tu veux que t’je dise ? » « c’est comme ça et puis c’est tout », « tu vas voir que c’est encore de ma faute … » ça m’a fait rire, car je les utilise régulièrement ou je les entends de la part de mes proches. J’ai l’impression que c’est typiquement suisse comme expression … les différentes sortes de ruptures : le dingue agressif, le qui veut pas comprendre, le qui s’en fout vraiment.
Les paranoïaques m’ont fait mourir de rire (dès fois je me suis demandé si je ne l’étais pas un peu), ainsi que l’histoire sur les relations de Zep avec ses ex (à mourir de rire).
Comme d’habitude un humour noir, grinçant à la limite du méchant, où elle tape sur les vieux, les moches et tous ceux qui sont différents d’elle.
Note : 3 / 5 première publication en 2010
JE VEUX TOUJOURS LE PRINCE CHARMANT de Hélène BRULLER
Editions Albin Michel
Mon avis
Comme à son habitude, Hélène se met en scène avec Philippe qui est toujours son mari 😉 dans la vie de tous les jours et leurs façons de fonctionner, chacun avec son caractère. Le ton est toujours méchant, piquant, grinçant et Hélène n’a toujours pas pris de cours de diplomatie.
Mes coups de cœur vont aux histoires suivantes : les féminines, les calmes, les massages des mecs et le ronfleur m’ont fait hurler de rire,ainsi que les phrases de vieux. Toutefois, je reconnais bien volontiers qu’il faut lire ces albums de façon homéopathique, car Hélène a tendance à nous taper sur le système au bout d’un moment.
Edit de 2014 : Hélène a fini par vraiment taper sur le système de Zep, et ils se sont séparés. Je sais, ça casse un peu l’ambiance, mais c’est la vérité.
LES TRIBULATIONS D’UNE CAISSIERE de Anna SAM Editions le Livre de Poche / 186 pages
Résumé de l’histoire
Elle s’appelle Anna, elle a 28 ans, un diplôme universitaire de littérature et 8 ans d’expérience derrière une caisse de supermarché. Un métier peu propice aux échanges ponctué de gestes automatiques.
Anna aurait pu se sentir devenir un robot si elle n’avait eu l’idée de raconter son travail, jour après jour. Elle vous a vu passer à la caisse. Vous avez été des clients faciles ou des emmerdeurs, riches ou pauvres, complexés de la consommation ou frimeurs. Vous l’avez confondue avec une plante verte ou vous lui avez dit bonjour, vous avez trépigné à l’ouverture du magasin ou vous avez été l’habitué nonchalant des fermetures. Anna, vous l’avez draguée, méprisée, insultée.
Il ne se passe rien dans la vie d’une caissière ? Maintenant, prenez votre chariot et suivez Anna jusqu’à la caisse.
Mon avis
La plume d’Anna est vive, rigolote et elle explique avec beaucoup d’humour toutes les choses qu’elle a subit à sa caisse pendant les 8 dernières années.
Elle nous explique ses tâches, ses collègues, les conditions de travail pas toujours facile, mais surtout tous les types de clients que l’on peut rencontrer dans une journée !! et souvent c’est gratiné !!
Au final, une jolie satyre du genre humain, elle nous décrypte avec beaucoup d’humour, des situations qui nous auraient sûrement fait sauter au plafond, ou pire à la gorge du client !! Comme quoi, pour être caissière il faut quand même de la diplomatie (pour ne pas envoyer ch*** les clients), du self-contrôle et une bonne dose d’humour.
Donc chapeau bas à Anna Sam d’avoir eu le courage de faire ce métier, mais aussi de nous le raconter avec autant d’humour.
Note : 3 / 5 première publication en décembre 2009