J’avais noté cette romancière depuis un moment dans mes listes, mais je n’avais jamais eu l’occasion de la lire. C’est chose faite et j’ai passé un très bon moment avec Hanah Baxter, profileuse française, et ce roman est le premier d’une série de 4.
Sonja Delzongle est diplômée des Beaux-Arts de Dijon et c’est une ancienne journaliste installée à Lyon et passionnée d’Afrique. Elle est née en 1967 d’un père français et d’une mère serbe.
J’ai beaucoup aimé le rythme de l’histoire, avec des chapitres courts, pas plus d’une vingtaine de page, qui vous donne toujours envie d’en lire encore un dernier.
Ce roman, le premier d’une série de 4, est très complet et facilement compréhensible même en mettant en place le personnage de Hanah, son enfance, son traumatisme, son homosexualité, son parcours d’enquêtrice en France et aux Etats-Unis; mais aussi cette enquête qui l’emmène en Afrique pour traquer un tueur en série et aussi aider à résoudre un trafic d’être humain.
Hanah Baxter est un personnage complexe mais attachant. Tout au long de ce roman, par des flashback, elle nous raconte son enfance avec des parents qui se disputent souvent, mais un soir, au beau milieu d’une dispute, elle n’entend plus sa mère et il y a un silence pesant. Peu de temps après, elle voit son père enterrer quelque chose dans le jardin familial et chaque fois qu’elle s’approche de cet endroit du jardin, elle ressent des frissons, mais elle a seulement 9 ans et n’est pas sûre de son ressenti. Le lendemain sa mère n’est plus là et son père lui dit qu’elle est partie, mais Hanah a un mauvais pressentiment.
Il lui faudra plusieurs années avant de se confier à un professeur alors qu’elle a 13 ans, sur son traumatisme et effectivement on retrouve le cadavre de sa mère et son père finit en prison. Elle ne le reverra jamais. Elle va décider de devenir enquêtrice et ensuite profileuse, elle ouvrira son agence avec son mentor, Vifkin, avec qui elle va travailler jusqu’à sa disparition, quelques temps plus tard, sur un terrain vague on retrouve son cadavre, probablement tué par un malfrat qu’il suivait. Hanah est très intuitive, elle ressent des vibrations au contact de la mort, travaille avec un pendule et se trompe rarement.
En juin 2010, elle est invitée à se rendre au Kenya par Collins qui dirige le département d’investigation criminelle et avec qui elle a déjà travaillé par le passé. Il la contacte pour qu’elle l’aide à coincer un tueur en série qui laisse de mystérieuses croix de sang mais aucun corps, et il sévit depuis 2 ans. C’est une affaire suffisamment intriguante pour que Hanah fasse le déplacement.
Une fois sur place et quand Hanah et l’équipe de Collins auront résolus cette affaire, Collins va lui demander de l’aide pour démanteler un réseau de trafic concernant les albinos qui se font enlever et tuer, car une partie de la population pense que leurs cheveux et leurs ongles sont magiques, et des sorciers africains les utilisent pour préparer des potions magiques qui se vendent très chères.
L’équipe de Collins était auparavant seulement constituée d’hommes, mais cette année il y a une nouvelle recrue, Karen, avec qui Hanah aura une aventure, avant de repartir seule, à la fin de son enquête.
J’ai beaucoup aimé ce roman à l’écriture fluide, Hanah est attachante et son histoire familiale intriguante. Par contre, les passages sur l’enquête du trafic d’albinos est violente, avec des personnes se faisant découper à la machette, parfois en pleine rue, en plein jour, à la vue de tous, car les membres (bras, jambe, parfois tête) sont achetés à prix d’or par les marabouts et autres sorciers.
J’ai donc hâte de continuer à lire ses prochaines enquêtes.