L’INTERET DE L’ENFANT de Ian MC EWAN
Editions Gallimard – 228 pages
Résumé de l’histoire (4ème de couverture)
A l’âge de 59 ans, Fiona Maye est une brillante magistrate spécialiste du droit de la famille. Passionnée, parfois même hantée par son travail, elle en délaisse sa vie personnelle et son mari Jack.
Surtout depuis cette nouvelle affaire : Adam Henry, un adolescent de 17 ans atteint de leucémie, risque la mort. Les croyances religieuses de ses parents interdisant la transfusion sanguine qui pourrait le sauver, les médecins s’en remettent à la cour.
Après avoir entendu les deux parties, Fiona décide soudainement de se rendre à l’hôpital, auprès du garçon. Mais cette brève rencontre s’avère troublante et, indécise, la magistrate doit pourtant rendre son jugement.
Dans ce court roman, Ian Mc Ewan allie avec justesse la froideur de la justice à la poésie et à la musicalité qui imprègnent la vie des personnages. Dans un style limpide, il crée une ambiance oppressante et fait preuve d’une complexité thématique impressionnante. Les certitudes se dérobent : où s’arrête et où commence l’intérêt de l’enfant ?
Mon avis
Ici aussi des thèmes difficiles et pourtant d’actualité, mais j’ai adoré ce roman et la plume de Ian McEwan, à la fois subtile et efficace.
Fiona est attachante, complexe, les affaires qui lui sont confiées sont très intéressantes, que ce soit le cas d’Adam ou celui des enfants siamois qui une fois séparé ne pourront pas survivre tous les deux.
Mais en allant rendre visite à Adam à l’hôpital, elle va changer la donne. Elle va pouvoir apprécier sa maturité malgré ses 16 ans, son intelligence, son amour des mots et de la poésie, et sans le vouloir, elle va troubler ce jeune homme et faire naître l’amour dans sa vie. Lui donner une nouvelle raison de vivre.
Elle doit à la fois réfléchir aux jugements qu’elle va donner, mais aussi faire face à la tromperie de son mari qui se trouve délaissé au profit de son travail. Pour se détendre, elle joue du piano et chante, mais parfois ça ne remplit pas le vide laissé par son mari, qui a finalement fait sa valise pour rejoindre sa jeune maîtresse.
Ces deux mondes se mélange subtilement, et je suis restée suspendue aux mots de Ian McEwan pendant quelques jours avec bonheur. Je ne peux que conseiller ce roman.
Note : 5 / 5